Kapitel XVI. Der Alpenübergang und die erste Commissionssitzung.

 

136. Die erste Commissionssitzung und die Katastrophe am Sentis.

Im Jahre 1832 tagte in Bern vom 4. bis 9. Juni eine vom Oberstquartiermeister Wurstemberger im Namen der eidgen. Militäraufsichtsbehörde zur Besprechung der zur definitiven Vollendung der trigonometrischen Vermessungen einzuschlagenden Maassregeln und der vor Beginn der topographischen Aufnahmen festzusetzenden Vorschriften einberufene Commission.

Sie bestand aus General Finsler, Hofrath Horner, Oberst Pestalozzi, Professor Trechsel und Oberst Buchwalder, an welche sich noch Oberlieutenant Saussure anschliessen sollte, der aber durch Krankheit daran verhindert wurde; Wursternberger wohnte den Sitzungen bei, bat aber Finsler den Vorsitz zu führen, während Pestalozzi als Secretär functionirte.

In Beziehung auf die Triangulation wurde mit Vergnügen constatirt, dass dieselbe im grossen Ganzen ihrem Abschlusse nahe, und auch nur noch wenige Dreiecke geschlossen werden müssen um den Anschluss an die ausländischen Triangulationen im Voralberg und der Lombardey bewerkstelligt zu haben, dagegen allerdings noch der kleine Widerspruch aufzuklären und zu beseitigen bleibe, welcher in der Verbindungstriangulation zwischen Ost und West, muthmasslich in Folge von Nicht-Uebereinstimmung der bei den Basismessungen von Zürich und Aarberg angewandten Etalons, zu Tage getreten sei (1).

Es wurde in Folge hievon Buchwalder ersucht die noch fehlenden Winkel möglichst rasch zu messen, und namentlich den Sentis und damit den Anschluss an die österreichische Triangulation im Voralberg zu absolviren, — anderseits zur Aufklärung jenes Widerspruchs eine Neumessung der Aarberger-Basis in Aussicht genommen, und Horner, der über den bereits von Repsold bezogenen neuen Etalon und den von Schumacher benutzten Basis-Apparat rapportirt hatte, ermächtigt unter s. Aufsicht durch Mechanicus Oeri in Zürich einen solchen Apparat mit den gutfindenden kleinen Abänderungen construiren zu
lassen (2).

Ferner wurde in Beziehung auf die topographische Aufnahme beschlossen dieselbe möglichst bald beginnen zu lassen, und zwar in 1/25'000 in der ebenen Schweiz und in 1/50'000 im Hochgebirge; die Karte soll sodann in 1/100'00 entworfen, und auf die Sternwarte von Bern, d.h. auf ihren Meridian und Parallel bezogen werden; für die Construction des Netzes wurde Flamsteed's modificirte Projection in Aussicht genommen.

Es wurde somit in dieser ersten Commissionssitzung, etwa abgesehen von den Höhenbestimmungen und dem Darstellungsmodus für die Terrain-Verhältnisse, bereits so ziemlich alles dasjenige beschlossen, was die Arbeiten der nächsten Jahre dann wirklich regulirte, und schliesslich der Dufour-Karte zur Grundlage und Norm diente, und

es ist daher diese erste Commissionssitzung von 1832 als einer der wichtigsten Momente in der Geschichte der schweizerischen Vermessungen zu bezeichnen, was um so mehr zu betonen ist, als es zuweilen vergessen werden wollte (3). —

Um dem Wunsche der Commission nachzukommen, rüstete sich Buchwalder unmittelbar nach der Sitzung für die Expedition nach dem Sentis, die für ihn so verhängnissvoll werden sollte. Er traf 1832 VI 29 mit s. langjährigen Gehülfen, Pierre Gobat aus Delsberg (4), s. Instrumente und s. Zelte auf dem Sentis ein, und war im schönsten Zuge die nöthigen Messungen vorzunehmen, als am 5. Juli eine furchtbare Katastrophe eintrat, über welche er nachher selbst folgenden Bericht erstattete (5):

„Le 4 Juillet, vers le soir, tomba une pluie abondante, et le froid et le vent devinrent tels qu'ils m'empêchèrent de prendre du repos la nuit. A 4h du matin, la montagne était entourée de brouillards; quelques nuages passaient par intervalles sur nos têtes,-mais le vent était si violent, qu'il semblait ne devoir pas laisser un orage se former. Cependant, de plus gros nuages venant de l’ouest se rapprochaient et se condensaient lentement.

A 6h la pluie recommença, et le tonnerre retentit dans le lointain. Bientôt le vent plus impétueux annonça une tempête. La grêle tomba en telle abondance qu'en peu d'instans elle couvrit le Sentis d'une couche glacée qui avait 11/2" d'épaisseur. Apres ces préliminaires l'orage parut se calmer; mais c'était un silence, un repos, durant lesquels la nature préparait une crise terrible.

En effet à 81/4 h le tonnerre gronda de nouveau, et son bruit, de plus en plus violent et rapproche, se fit entendre presque sans interruption jusqu'à 10h. Je sortis alors pour aller examiner le ciel, et mesurer, à quelques pas de la tente, la diminution de la neige depuis le l Juillet, que je trouvais de 3' 2". — A peine avais-je pris cette mesure que la foudre éclata avec fureur, et me força à me réfugier dans ma tente, ainsi que Gobat, qui y apporta des alimens pour prendre son repas.

Nous nous couchâmes tous deux côte-à-côte sur une planche. Alors un nuage épais et noir comme la nuit enveloppa le Sentis; la pluie et,la grêle tombaient par torrents; le vent sifflait avec fureur; les éclairs rapprochés et confondus semblaient une incendie; la foudre brisée en éclairs mêlait ses coups précipités, qui, se heurtant contre eux-mêmes et contre les flancs de la montagne, répétés indéfiniment dans l'espace, étaient, tout à la fois, un déchirement aigu, un retentissement lointain, un lourd et long mugissement.

Je sentis que nous étions dans le cercle de l'orage même, et l'éclair me montrait cette scène dans toute sa beauté ou son horreur. Gobat ne put se défendre d'un mouvement d'effroi, et il me demanda si nous ne courrions pas quelque danger. Je le rassurais en lui racontant, qu'à l'époque ou des ingénieurs français (MM. Biot et Arago) faisaient leurs observations géodésiques en Espagne, la foudre était tombée sur leur tente, mais n'avait fait que glisser sur la toile, sans les toucher eux-mêmes. J'étais tranquille en effet; car habitué au bruit de la foudre, je l'étudie encore quand elle me menace de plus près. Les paroles de Gobat me ramenèrent pourtant à l'idée du danger, et je le compris tout entier.

En ce moment un trait, un globe de feu m'apparut aux pieds de mon compagnon, et je me sentis frappé à la jambe gauche d'une violente commotion qui était un choc électrique. Gobat avait poussé un cri plaintif: Oh, mon Dieu! Je me tournais vers lui, et je vis sur ses traits 1'effet du coup de foudre. Le côté gauche de sa figure était sillonné de taches brunes ou rougeâtres; ses cheveux, ses cils, ses sourcils étaient crispes et brulés; ses lèvres, ses narines étaient d'un brun violet. La poitrine semblait se soulever encore par instans; mais bientôt le mouvement de la respiration cessa.

Je sentis toute l'horreur de ma position; mais je m'oubliais moi-même et ma souffrance, pour chercher à porter des secours à un homme que je voyais mourir. Je l'appelais, il ne répondit pas; son oeil droit était ouvert et brillant; il me semblait qu'il s'en échappait un rayon d'intelligence, et je me livrais à l'espoir; mais l'oeil gauche demeurait fermé, et en soulevant sa paupière je vis qu'il était terne.

Je supposais cependant qu'il restait de la vie au côté droit; car si j'essayais de fermer l'oeil de ce côte, expérience que je répétais trois fois, il se rouvrait et semblait anime. Je portais la main sur le coeur : il ne battait plus. Je piquais ses membres, le corps, les lèvres, avec un compas; tout était immobile. C'était la mort : je la voyais et n'y pouvais croire.

La douleur physique m'arracha enfin à cette fatale contemplation. Ma jambe gauche était paralysée, et j'y sentais un frémissement, un mouvement extraordinaire qui me paraissait l'effet d'un arrêt de la circulation, un refoulement du sang, que sais-je? J'éprouvais, en outre, un tremblement général, de l'oppression, des battemens de coeur désordonnés. Les réflexions les plus sinistres venaient assaillir ma pensée : allais-je périr avec Gobat? Je le croyais à mes souffrances; et pourtant le raisonnement me disait que le danger était passe."

Endlich raffte sich Buchwalder auf, und stieg, oder kroch vielmehr, unter heftigen Schmerzen nach Alt-St. Johann hinunter, von wo er Leute nach dem Sentis abschickte um den Leichnam s. Gefährten, sowie die Effekten und die ebenfalls vom Blitze getroffenen Instrumente herunter zu holen.

Nachdem er sodann die nöthigen Anstalten für die Bestattung s. treuen Gehülfen getroffen hatte (6), ging er selbst zu s. Erholung nach Pfeffers, wo er eine so gute Kur machte, dass er schon nach Mitte August das Bad verlassen, und s. Arbeiten wenigstens theilweise wieder aufnehmen konnte (7), — immerhin blieb noch lange s. linkes Bein etwas schwach und eine, muthmasslich durch die grosse Aufregung veranlasste, Schlaflosigkeit hielt sogar Jahre lang vor.