Kapitel XIX. Die Detail-Aufnahmen.

 

156. Die Aufnahme in Genf und die eidgen. Ergänzungsaufnahmen.

Die von der Schweiz, naturforschenden Gesellschaft Ende der 20er Jahre ergriffene Initiative für möglichst rasche Erstellung einer brauchbaren Schweizerkarte (1), gab nicht nur, wie wir. bereits erfahren haben, zu den wichtigen Beschlüssen der 1832 versammelten Commission den Haupt-Anstoss, sondern auch zu der wirklichen Anhandnahme der topographischen Arbeiten unter eidgen. Oberleitung, und es mögen daher zunächst einige Notizen über die weitern betreffenden Verhandlungen jener Gesellschaft folgen:

Als sich im Jahre 1833 die naturf. Gesellschaft Graubündens an die allgemeine Gesellschaft mit dem Wunsche wandte, es möchte vor Allem aus die Karte des Bündnerischen Alpengebiets, auf Grundlage der Buchwalder'schen trigonometrischen Arbeiten, zunächst in Angriff genommen werden, wurde das Gesuch der topographischen Commission überwiesen. Hofrath Horner erstattete in der 1834 zu Luzern statthabenden Versammlung Bericht, und es wurde hierauf wirklich beschlossen mit Aufnahme eines Theiles von Bünden einen Versuch zu machen, und zu diesem Zwecke für die nächsten zwei Jahre einen Kredit von je 1500 Fr, zu eröffnen.

Auf der Versammlung in Aarau im Jahre 1835 wurden noch einige nähere Bestimmungen getroffen, und sodann 1836 in Solothurn durch Studer, welchem nach Horner's Tode die Weiterführung des Unternehmens zunächst zugefallen war, ein ausführlicher Bericht erstattet.

Er erklärte, dass er sich von der Unmöglichkeit überzeugt habe, mit den geringen Mitteln der Gesellschaft zu dem erwünschten Ziele zu gelangen, — dass auch die übrigen Mitglieder der Commission dieser Ansicht beigetreten seien, — dass aber Herr Dufour geäussert habe, es würde ihn ein Beitrag der Gesellschaft in den Stand setzen, ein Blatt des Schweizeratlasses bald erscheinen zu lassen, welches dann den Behörden und dem Publikum vorliegen, und sodann wohl eine wirksamere Unterstützung der ganzen Sache veranlassen würde.

Die Gesellschaft trat diesen Anschauungen bei, und es wurde hierauf 1837 in Neuenburg zwischen Herrn Dufour im Namen der eidgen. Militäraufsichtsbehörde einerseits, und der Schweiz, naturf. Gesellschaft anderseits, eine förmliche Uebereinkunft abgeschlossen, welche dahin lautete, dass die Gesellschaft einen Beitrag von 3000 Schweizerfranken leiste, dafür 30 Exemplare des Atlasses zur Vertheilung an die Kantonalgesellschaften, etc., erhalte, und dass zunächst Blatt XVII zur Herausgabe kommen solle.
Der Erfolg dieser Abmachung war dann auch, wie wir alsbald hören werden, der erhoffte, — die Arbeiten kamen nun wirklich in Gang, und fanden bei den Behörden mehr und mehr die nöthige Unterstützung, zumal Dufour es vortrefflich verstand das angefachte Feuer in genügender Weise zu unterhalten und die richtigen Kräfte beizuziehen.

„On sait que ce fut grâce à l'activité et à l'habile direction du Général Dufour qui coordonna tous les travaux trigonométriques antérieurement faits à diverses époques, que ce grand ouvrage depuis longtemps projeté, put alors (1837) recevoir un commencement d'exécution et qu'il fut mis à bon fin après environ trente ans de travaux",

schrieb Bétemps, welchen ich zur Eingabe eines betreffenden Berichtes veranlassen liess.

„On débuta par la Carte particulière du Canton de Genève :
elle devait être levée à l'échelle du 12500e avec l'équidistance de 4 m. pour les courbes horizontales
(2) . C'est la plus grande échelle qui fut employée : celle du 25000e ayant été depuis adoptée pour les régions de colline et le Jura, et celle du 50000e pour la chaîne des Alpes (3).

Pour la carte du Canton, on avait une triangulation faite dans ce but par Osterwald (4) et la réduction des plans du cadastre. — Ce fut au printemps de 1837 que commencèrent les travaux sur le terrain. Le Colonel Dufour adjoignit à Wolfsberger deux jeunes gens pleins de bonne volonté et possédant les connaissances mathématiques nécessaires, mais qu'il fallait initier à la pratique des levées pour qu'ils devinssent ensuite ses collaborateurs.

J'étais l’un de ces futurs topographes, l’autre se nommait Anselmier; telle fut l'origine du Bureau topographique fédéral. — Il y avait à faire, en premier lieu, la reconnaissance du terrain pour compléter et corriger au besoin les réductions cadastrales. La deuxième opération consistait à niveler de longues lignes avec beaucoup de soin et à déterminer ainsi de position et d'altitude un grand nombre de points de repère.

Il restait enfin à figurer le relief du terrain par le trace des courbes horizontales : on faisait, dans ce but, de nombreux cheminements à la boussole, les distances suivant la pente du sol se lisant sur la stadia et les angles de hauteur ou de dépression sur un arc de cercle gradue.

On obtenait ainsi des points nivelés approximativement et en nombre suffisant pour fixer les points de passage des courbes. Wolfsberger reconnut bientôt que les calculs par logarithmes de ces différences de niveau étaient longs et fastidieux; il les remplaça avantageusement par divers procédés graphiques qui furent dans la suite généralement adoptes, sauf quelques modifications au gré des Ingénieurs, et par le moyen desquels le travail si important du figuré du terrain fut considérablement simplifie. Ce ne fut pas la un des moindres services rendus par Wolfsberger à la topographie suisse (5). —

Durant l'hiver 1837/8 Wolfsberger s'occupa de la réduction au 25000e et du dessin pour la gravure de la partie déjà levée du territoire, et nous préparâmes les matériaux pour la campagne suivante.
L'oeuvre put alors avancer plus rapidement: je fus adjoint à Wolfsberger et chargé de lever plusieurs communes; les grands nivellements de précision furent confiés à d'autres opérateurs (Janin, Anselmier et Foex) et un quatrième (Mayer) fut occupé à réduire les plans cadastraux des communes étrangers contigües et à les compléter, de sorte que, à la fin de cette seconde campagne, la carte du canton était presque terminée. Le dessin pour la gravure fut continué par Wolfsberger durant l'hiver
(6). —

En 1838, le personnel du Bureau topographique s'était accru d'un dessinateur, Goll de Zürich (7), et de deux Ingenieurs, Stryenski (8) et Müller du Valais (9). Pendant la bonne saison, ils avaient faits les premiers essais de topographie de montagne, à l'extrémité du lac Léman, partie de la feuille XVII de l'atlas : mais pour figurer le relief du terrain ils avaient employé l'ancienne méthode des hachures et le nombre des points nivelés était insuffisant. —

Au printemps de 1839, le Directeur de la carte décida que les travaux de la feuille XVII seraient poussés avec activité, et que l'emploi des horizontales serait substitue pour les levées au système trop arbitraire des hachures; en outre tous les points remarquables devaient être signalés par leur côte de hauteur au-dessus du niveau de la mer.

Cette feuille fut repartie entre les quatre topographes : Wolfsberger se chargea de la partie la plus élevée et la plus pittoresque, comprenant la chaîne des Diablerets et le Wildstrubel depuis Bex jusqu'à la Gemmi et de la vallée du Rhône jusqu'à Sierre. J'eus à lever la région bernoise.
Les levées à l'échelle du 50’000e se faisaient à la planchette
(10) : cet instrument était d'un petit modèle, vu la difficulté du transport, et ne comprenait qu'une section, soit la 16ieme partie d'une feuille. Pour lever cette section on n'avait qu'une dixaine de points trigonométriques et même moins.

Lorsque la triangulation datait de plusieurs années comme dans le Canton de Berne, on trouvait qu'une partie de signaux n'existaient plus, de sorte qu'il fallait commencer par les relever avant d'en construire d'autres, ce qui prenait beaucoup de temps. Le topographe avait aussi à lutter contre les difficultés de la marche et à souffrir des vicissitudes atmosphériques.

On conçoit que ce nouveau genre de travail nous ait paru, surtout au commencement, bien plus pénible que nos promenades dans les campagnes genevoises.
Il fallait transporter son quartier sur la montagne, souvent dans de misérables huttes, coucher sur la dure et se priver des choses les plus indispensables : aussi Wolfsberger eut-il beaucoup à souffrir durant la première saison.

Dans la partie du Canton de Berne où j'opérais on se trouvait mieux que dans les Alpes valaisannes, quoiqu'il fallut se contenter le plus souvent de l'ordinaire des chalets : mais, jeunes et pleins d'ardeur comme nous étions, le désir d'avancer l'oeuvre nous faisait affronter bien des misères et surmonter tous les obstacles. —

Wolfsberger reconnut bientôt que, pour observer à d'aussi graves inconvénients et accélérer le travail dans ces régions élevées, il était absolument nécessaire que le topographe fut pourvu d'un matériel de campement approprié et de vivres plus substantiels pour lui et pour ses guides : c'était en effet l'unique moyen de se rendre indépendant des chalets et de leurs habitues.
D'ailleurs à cette époque, il eut été pour ainsi dire impossible, sans le secours d'une tente, de lever les grands glaciers qui dominent les alpes, car on n'y trouvait point alors des lieux de refuge et encore moins des huttes comfortables comme celles que les diverses sections du Club alpin ont fait construire de nos jours au grand avantage des touristes.

En conséquence, Wolfsberger et moi, nous nous procurâmes chacun une tente et ses accessoires pour la prochaine campagne, et nous eûmes tout lieu d'en être satisfaits. —

Les premières minutes de Wolfsberger se distinguèrent comme les suivants, non seulement par la perfection du dessin, mais encore et surtout par une représentation à la fois simple et artistique des grandes masses de rochers, et c'est la sans contredit, ce qui fait le principal mérite de ce genre. Ainsi ces minutes ont-elles pu servir de modèles aux nombreux topographes qui se succédèrent depuis au Bureau topographique fédéral. —

Pour occuper utilement ses ingénieurs à la fin de chaque campagne, le Colonel Dufour les chargea de mettre au net leurs minutes à la même échelle, le relief du terrain étant figuré au moyen des hachures et à l'aide de la lumière oblique:
de sorte que, à la fin de la 3ièmo année (1841), la feuille XVII de l'atlas se trouva représente en 4 feuilles à 1'echelle du 50’000e, du format de celles de la gravure.

Deux de ces feuilles sont de la main de Wolfsberger et comprennent ses propres levées et celles de Müller; Stryenski et moi fîmes les deux autres. Les premières sont considérées comme un chef-d'oeuvre de topographie et font encore aujourd'hui l'admiration des connaisseurs, tant à cause du fini du dessin que de la manière pittoresque dont le relief des montagnes est représente par les contrastes bien compris d'ombre et de lumière. Toux ceux qui se sont exercés dans ce genre savent assez combien de difficultés il présente." —

Wolfsberger trat hierauf bald aus dem Bureau aus (11), und der spätern Arbeiten von Bétemps und Stryenski ist bereits gedacht worden (12), — ebenso derjenigen von Mohr, Stengel, Glanzmann, Anselmier und Kündig (13).

Dagegen bleibt noch zu erwähnen, dass auch Siegfried (14) und L'Hardy (15) viele Aufnahmen in der innern Schweiz, Bünden, Tessin und Wallis machten, und dass ausserdem noch eine ganze Reihe anderer Geometer, wie Bachofen, Coaz, Denzler, Depozzo, Ladame, Benj. Müller, etc. vorübergehend an den Aufnahmen in Bünden, Tessin, etc. beschäftigt waren.